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A philadelphie, le 18 decembre 1782
J'ai reçu, mon cher Baron, la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire di 6 de ce mois. Je suis charmé que l'embarquement des troupes se doit fait avec un temps sec, sans accidents et avec peu de désertion.
On vient de recevoir au Congrès des nouvelles de Virginie qui disent par une lettre du 7 qu'un[ (Pley?)] arrive en 5 jours de Charlestown par conséquent parti du 2 de décembre on dit que l'évacuation était totalement finie, ce qui s'accorde avec toutes les nouvelles qu'on a de New York.
Un Batiment parti à la fin d'octobre de l'Orient est arrive à Baltimore, il n'a apporté de nouvelles que celle de la dispersion
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de la flotte de la Jamaïque dont plusieurs Batiments sont pris, une quinzaine ont été pris et emmenés à l'Orient par nos[ (crois..) ] on dit le Centare et le [] et même le Glorieux. Le secours de Gribaltar ne parait que trop assuré de tous côtés
Je vous pris min cher Baron de m'envoyer un courier des que vous mettez à la voile de mettre sur l'adresse pour les services public et avec la plus grande diligence Je vois enfin, mon cher Baron, que je crois que je m'embarquerai dans la Chesapeack mais que je ne partirai surement pas avant que je ne vous sache à la voile, de manière à pouvoir assurer au Roy que son armée ne restera pas dans les Glaces du Port de
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Boston, vous croyez bien que j'attendrai avec grande impatience ce courier, soit à Philadelphie, soit à bord de l'escadre addressez le toujours au Chevalier de la Luzerne, je vous souhaite, mon cher Baron, et à notre petite armée un bien bon voyage beaucoup de succès. Si Mr D'Estaing vous met à même .[.. Je désire plus que tout cela] écrit que la paix vous ramenera tous en bonne santé en France
Je vous embrasse, mon cher Baron, du meilleur de mon coeur
Le comte de Rochambeau