No. 104: Brouillon lettre B de V à Rochambeau (Annapolis) - 1781/09/18

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Annapolis, le 18 7bre 1781

En partant de Baltimore hier matin mon cher général pour aller camper à Spuries [?], et pour continuer ma marche par terre jusqu’à Williamsbourg, je m’étais ménagé par des courses réptées de mes aydes de camp à Annapolis, tous les renseignements qui pouvaient confirmer ou détruire les espérances que m’avait donné le duc de Lauzun de la prochaine arrivée d’un assez grand nombre de transports de l’escadre pour embarquer la totalité des trouppes de notre armée, M. de La Villebrusne m’ayant fait scavoir hier au soir à Spuries qu’il était arrivé à Annapolis avec le Romulus, la Gentille, et neuf autres bâtiments qui tous ensemble étaient plus que suffisants pour porter les trouppes et leurs équipages à leur destination, je n’ay pas hezité à changer la direction de ma marche, et à me rendre icy avec l’armée, où elle a bien arrivé ce matin avant dix heures, j’espère qu’elle sera embarquée en totalité ainsi que l’artillerie de campagne, et presque tous les équipages de l’armée dans la journée et que nous appareillerons le 20 dans la matinée, pour nous rendre au point que vous nous avez prescrit. Comme touttes nos voitures iront par terre à Williamsbourg sans

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être chargées et que je suis persuadé que l’on peut économiser au roy plus de cinquante mille livres en renvoyant toutes celles qui ne pouvant pas être de la moindre utilité[...] article demain matin avec l’intendant, et je luy ordonnerait [...] comme je croirai que vous l’eussiez fait, si vous n’eussiez été à ma place.

Si les vents ne nous désolent pas, nous serons le 24 ou le 25 à la rivière de James où je vous prie de m’adresser vos ordres, et de faire trouver des moyens suffisants pour transporter les tentes, l’artillerie et tous les effets de l’armée jusqu’au point qu’il vous conviendra de luy faire occuper, nous sommes tous en joie et en bonne santé, et nous serons bien plus heureux encor lorsque nous vous aurons rejoint, recevez je vous prie avec bonté Mon cher général l’hommage de mon tendre et respectueux attachement.

Dans l’instant les frégattes l’Egrette, la Diligente, le Richemont et l’Iris nous arrivent de supplément pour assurer l’embarquation de tous nos effets, nos voitures vuides chrgerons des farines après avoir passé le Potomack. Quelques parties de notre armée, le général Lincoln et le duc de Lauzun et nos grenadiers et chasseurs sont partis d’icy dans la nuit du 15 au 16 avec un vent assez favorable, j’attend demain la division de New York qui [... ]s’embarquer ce matin à Baltimore sur les bâtiments que je luy à laissé, elle fera route avec nous, et nous luy donnerons tous les secours dont elle pourait avoir besoin.

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