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ajouté au montant que la compagnie paie actuellement sur
ses recettes, s'éleverait au bout de cinquante ans à dix millions
Le seul argument que les adversaires du projet font valoir~
c'est que en accordant ces franchises à la Compagnie pour un si
long terme, nous touchons sans droit aux intérêts de nos enfants.
Mais comment nos enfants pourraient-ils se plaindre de ce
que nous leur laisserons des rues, des parcs et des trottoirs en
bon ordre, notre aqueduc amélioré suivant les progrès du jour
ce qui permettra de combattre les incendies plus efficacement, et
mille autres améliorations qui feront de .Montréal une ville plrfaite dont tout Canadien sera orgueilleux.

M. ABRAHAM DUPERRÉ

ans, un hôtel réputé, situé au coin de la rue Dorchester et de ln,
rue Saint-Urbain, bien connu sous le nom de "Abraham palace."
Lorsque le succès de cet établissement fut assuré, M. Abraham
Duperré en fonda un autre, le "Crown café'' rue SainteCatherine.
.Mais l'ambition de M. Duperré n'était pas encore satisfaite;
il voul'lit s'établir au cœur même de la ville, parmi les gens de
professions libérale~ qu'il se proposait de traiter avec les délicatesse qu'ils affectionnent, et qu'ils méritent du reste.
Dans cette pensée, M. Abraham Duperré se rendit acqu6reur
de l'établis~ement Re ber, au coin de la rue 'St-Jacques et de la
Côte St-Lambert, si bien réputé pour l'excellence de ses dîners,
et si bien situé pour recevoir les hommes publics et les intellectuels de la Métropole.
Le confort ne suffit pas à M. Duperré; il lui faut le luxe par
surcroît. Aussi a-t-il donné à son établissement ui;i cachet d'art
et de richesse, sobre mais réel, qui en rend le séjour délicieux.

M. Abraham Duperré, qui tient
Dans quelques jours, M. Duperré qui, faute d'espace avait dû
avec tant de bonne grâce l'élégant
renoncer à servir les exquis repas qui lui attiraient une clientèle
café qui porte son nom, est en pnsse
de fins connaisseurs, va pouvoir leur offrir une large hospitalité,
de prendre place parmi les célébrités
grâce à l'annexe qu'il ajoute à son établissement. Cette annexe
de Montréal.
est constituée par le vaste bureau qu'occupait M. Brosseau, agent
M. Abraham Duperré est âgé de d'immeubles. Ce local sera transformé en une somptueuse salle
33 ans. Il est né à Griffoncove, dans à manger, où de~ festins succulents seront servis aux gourmets.
la Gaspésie. Jeune encore, il maniM. Abraham Duperré est un homme d'une parfaite courtoisie•
festa des goûts citadins et, à 17 ans,
d'un commerce des plus agréable et d'une apparence physique
quitta le pays natal pour venir se
fort attirante. Sous des dehors qui respirent la jovialité, il
M, ABJUHA~f DUP.IŒRÉ
fixer à Montréal où il se sentait apcache un homme d'affaire sérieux et mûri, et il cache encore plus
pelé à faire très honorable figure.
Il e lança d'abord dans le commerce, puis il fonda, il y a 9 soigneusement un cœur d'or, que ceux-là seuls qu'il assiste discrètement connaissent bien.
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