The Scientific Notebooks of French Lily Specialist Pierre Étienne Simon Duchartre

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Pages That Mention Lis de Thomson

[Collection of manuscript notes, drawings, and photographs on lilies]. 1870-1880.

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Botanique. — Observations sur la bulbe (1) du Lilium Thomsonianum Lindl., et sur la multiplication par caïeux, par M. P. Duchartre.

[left margin: Ne. Jammes] [right margin: J1]

Le Lilium Thomsonianum Lindl. (L. roseum Wall.) est une charmante espèce indienne à fleurs roses, qui fut découvertes, il y a 80 ans, dans les montagnes de Gossain-Than et Kamaon + [added: + par le botanists Wallich.]. Quoiqu'il soit assez répandu dans les jardins on ne l'y voit fleurir que rarement. La difficulté qu'il épousse à fleurir paraît tenir à l'abondance remarquable [added: et à la régularité] avec les quelles il produit des caïeux épiphylles ou bulbilles. Toute la force végétative de son oignon est absorbée par cette production considérable, et dès lors son axe reste hors d'etat de s'élancer en tige florifère, en même temps que [crossed out: illegible] l'oignon lui-même ne prend qui'un médiocre accroissement. Ce qui prouve que telle doit bien être la cause pour laquiell ce Lis fleurit rarement c'est que M. Max Leichtlin, de Carlsruhe, amateur habile et passionné de plantes de ce genre, [crossed out: illegible] parvient à déterminer sans peine la floraison de cette espèce, en lui enlevant ser caïeux pendant l'hiver, dès qu'ils commencent à grosser. [crossed out: notablement].

Les circonstances dans les quelles se forment les nombreux caïeux du Lis de Thomson paraissent être propres à cette espèce. Je crois qu'elles sont encore incommes; elles sont d'ailleurs assez remarquables pour mériter d'être signalées aux botanistes. In en dormant ici un exposé succinct, je presenterai [added: en même temps] [crossed out: illegible] quelques détails sur l'organisation et la floraison de

(1) Tous les dictionaires, à l'exemple de celui de l'Académie, font le mot bulbe féminin. De Candolle, Mirbel, Aug. St. Hilaire ont conservé à ce mot son genre réel. Cependant, sans motif commu, A. Richard et A. de Jussieu ont employé ce même mot au masculin, et tous les botanistes actuels suivent leur exemple. Le changement de genre qu'ils ont amené ne me paraissant avoir ni advantages ni raisons plausibles, je crois qu'on doit suivre l'autorité de l'Académie française, la seule qui soit réellement souveraine en matière de langage.

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de Lis, notamment ceux à rhizome, de l'Amérique du Nord ont anssi un oignon monocarpique; mais l'organisation et le développement de cet oignon différent complètement de ceux que je me sui proposé de faire counaître dans cette note et qui paraissent appartenir en propre au Lis de Thomson

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OBSERVATIONS SUR LA STRUCTURE ET LA MULTIPLICATION PAR CAIEUX DE L'OIGNON DU LILIUM THOMSONIANUM (LINDL.)

Par. M. P. DUCHARTRE

Extrait du Journal de la Sociéte centrale d'Horticulture de France, (2e Série, VI, 1872, pp. 472-482.)

Le Lis de Thomson, Lilium Thomsonianum, est une charmante espèce indienne qui fut découverte par le botaniste danois Wallich, il y a 80 années environ, dans les montagnes de GossainThan et Kamaon, simples dépendances de la grande chaîne de l'Himalaya. La couleur rose de ses fleurs lui fit donner par ce botaniste le nom de Lilium roseum; malheureusement ce nom spécifique, qui distinguerait suffisamment ce Lis de ses congénères, ne fut publié que dans un catalogue, sans être accompagné de l'indication d'un seul caractère; or, d'après une loi universellement adoptée dans la science, la priorité n'appartient pas à l'auteur qui a publié un nom d'espèce isolé, mais bien à celui qui a joint une phrase caractéristique à la dénomination qu'il proposait. D'après cela, le nom de Lilium Thomsonianum, donné à ce Lis, en 1845, par Lindley qui en même temps en publia une description, est le seul qu'on doive admettre malgré la date tardive à laquelle il a été livré à la publicité.

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Le Lis de Thomson n'est pas très-rare dans les jardins, et cependant on ne l'y voit pas soivent en fleurs. La difficulté qu'il éprouve à fleurir paraît tenir surtout à l'abondance tout à fait exceptionnelle et à la régularité avec lesquelles il produit des caïeux épiphylles ou bulbilles. Toute la force végétative de son oignon est absorbée par cette production considérable, et dès lors son axe reste hors d'état de s'allonger par son extrémité en tige florifère, en même temps que cet oignon lui-même ne prend qu'un médiocre accroissement. Ce qui prouve que telle doit être en effet la cause pour laquelle ce Lis fleurit rarement, dans la marche ordinaire des choses, c'est que l'habile et zélé amataeur de Lilium de Carlsruhe, M. Max Leichtlin, détermine sans peine la floraison de cette espèce, en lui enlevant de bonne heure ses caïeux. Comme il me l'écrivait, le 13 novembre 1871, au mois de janvier, il introduit entre les écailles de l'oignon la lame d'un canif effilé au moyen de laquelle il détache et enlève les caïeux, alors très-jeunes, qui viennent de se produire; il répète cette opération au mois de mars, pour supprimer ceuz qui lui auraient échappé la première fois ou qui auraient pu naître depuis le mois de janvier; dès lors toute la force végétative de la plante se concentre sur l'oignon qui prend assez de force pour se mettre presque immanquablement en état de fleurir l'année suivante.

Les circonstances dans lesquelles se forment les nombreux caïeux du Lis de Thomson paraissent être propres à cette espèce. Je crois qu'elles sont encore inconnnues; elles sont de plus si remarquables qu'il me semble utile d'en donner un exposé suffisant pour les faire bien connaître, sans que je veuille toutefois entrer à cet égard dans des détails très-circonstanciés que je réserve pour un travail général sur les bulbes des Lis, dans lequel je joindrai au texte de nombreuses figures explicatives. J'ai pu m'éclairer sur ces circonstances et en suivre avec attention la suite et l'enchaînement grâce sutout à l'obligeance parfaite avec laquelle M. Max Leichtlin a bien voulu m'envoyer de Carlsruhe, pendant l'hiver dernier et jusqu'au mois de juin, une série d'échantillons puisés dans sa précieuse collection de Lis et choisis par lui, avec un remarquable discerment, à presque tous les degrés du développment de la plante.

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En général, les bulbes secondaires ou caïeux des Lis, on peut même dire des plantes bulbeuses considérées en général, ne sont pas autre chose que des bourgeons latéraux qui ont pris naissance à laisselle des écailles de la bulbe-mère, qui se nourrissent d'abord aux dépens de celle-ci, et qui, lorsqu'ils sont devenus un peu forts, commencent à vivre de leur vie propre en développant des racines et en s'isolant finalement. Il n'en est nullement ainsi pour le Lilium Thomsonianum : chez lui, les caïeux naissent non pas à l'aisselle des écailles mais sur ces écailles mêmes, à leur face supérieure et à une hauteur notable au-dessus de la base, c'est-à-dire dans des conditions spéciales de situation et d'arrangement. Pour exposer avec une clarté suffisante comment ils se produisent, je dois décrire d'abord l'organisation de la bulbe qui leur donne naissance. Dès lors cette note comprendra d'abord deux parties ayant pour objet : la première, les pièces qui composent l'oignon de ce Lis, la seconde, la manière dont il produit ses caïeux. J'y joindrai quelques indications sur l'accroissement des caïeux et sur la formation de la tige à fleurs.

1o Organisation de l'oignon du Lilium Thomsonianum.

Le Lis de Thomson entre en végétation de bonne heure : généralement, dès le mois d'octobre ou le commencement de novembre, il commence à pousser et à montrer au-dessus du sol des feuilles qui s'allongent beaucoup pendant l'hiver, en restant élroites et assez flasques pour retomber sur la terre et s'y étaler. Si l'on examine, en le disséquant avec attention son oignon adulte pris quand il a déjà énris ses feuilles, c'est-à-dire pendant le mois de janvier, on reconnaît qu'il résulte de la réunion de formations diverses qui sont les suivantes, de l'extérieur à l'intérieur : 1o des tuniques incomplètes, sèches et scarieuses, brunes ou brunâtres, relevées à leur face externe de côte longitudinales saillantes, à chacune desquelles correspond une nervure intérieure. Le nombre de ces côtes varie d'une tunique à l'autre; il m'a paru être, au minimum de 13 ou même 11, et s'élever au maximum à 21 ou même 23. Tant qu'elles sont encore entières et n'ont pas commencé de se décomposer, elles se prolongent nau sommet en restes plus ou moins désagrégés de limbre foliaire, ou, après la

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