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dixièmes de la communauté de [geo] Varsovie [/geo] par les hordes germaniques.
Samedi 5. Causerie chez nous du Dr Lévy devant une vingtaine d’invités,
très intéressant ; les gens devraient vivre jusqu’à 100 ans, on se tue
lentement parce qu’on ne sait pas vivre. Discussion intéressante,
la prestance, la beauté, la fraîcheur, la jeunesse du Dr Lévy qui, à 72
ans, réfutent mieux que sa thèse toutes les objections contre le végétarisme
et le reste. Du reste, il parle bien.
Lundi 7. Visite au docteur Lévy, parce que Marthe insiste et téléphone.
Tension 13 et 8. Pas d’albumine, pas de sucre, le cœur a son souffle,
mais prend moins de place qu’il y a un an, le foie est petit ; il
n’y a pas de résidu dans la vessie ; rien au poumon ; prescrit un examen
de sang pour cette semaine ; me prend 80 francs d’honoraires pour
les derniers six mois. – Visite à l’avocat Fonzes qui dit que M. Beltramo
donnera les instructions à l’administrateur.
Vendredi 11. Les jours de fête bien passés. Le second jour appelé à matenat
yad . Le rabbin a prononcé une allocution le premier jour, mais
visiblement sous-alimenté et affaibli ; il ne se fait comprendre
qu’à une distance d’un mètre à la ronde. Je n’ai compris
qu’un verset tiré du Cantique des Cantiques, au lieu de Ruth ;
il s’est peut-être trompé de tiroir ; ces rabbins prêtent plutôt à
rire. Avons eu beaucoup de visites, ces jours-ci, mais rien appris.
Carmen et son mari ont passé les fêtes à [geo] Clans, Alpes-Maritimes [/geo], où ils ont
trouvé aussi pour nous, excessivement cher, mais que faire ? Madame

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Amédéo Marie demande 2 500 francs pour la saison. –
Le docteur Nerson écrit de [geo] Terrasson [/geo] qu’une Évelyne est
arrivée chez eux. Félicitations. –
Samedi 12 [juin 1943]. Allé temple boulevard Dubouchage. On me demande avec raison pourquoi
je suis si rare, pourquoi je vais habituellement prier avec ces
goyim. J’envoie le Dr Léo Nasch chez M. Fischer qui peut faire
quelque chose pour lui : Celui-là habite le meublé Carrier
5, rue Alexandre Mari, où je rencontre aussi le pieux Sylvain Dana. Là
j’apprends que la sœur de M. Nasch est en réalité sa femme, au
moins le dit-elle. – Conférence du Dr Lévy chez Carmen. Il est
remarquable par son don de la parole, par sa conviction, par sa
logique. Jamais il n’a mieux parlé. Mais à la recherche d’une
règle de vie, il devrait recourir à l’idée religieuse. Je le dis à sa
femme qui répond que je dois le lui dire. Je le ferai. Il expose très
bien que l’albumine livrée par la viande peut aussi être livrée par
les légumes en quantité suffisante, que la graisse (lipide) ne laisse pas
de résidu nuisible, pendant que la viande en laisse en quantité et que
le sucre (farine) et la graisse nous procurent des réserves sur lesquelles
on peut longtemps vivre. – Le soir joué avec Madame et M. Alexander,
lequel ne sait pas bridger.
Je ne crains pas de provoquer des ironies, je ne m’en soucie guère. L’ironie
ne tue personne et n’intimide que ceux qui ne savent pas qu’elle
est le plus souvent une forme de l’intelligence. La plupart des